Il y a fort fort longtemps... Je me rends compte en avançant un peu en âge... enfin un peu plus qu'un peu, que quand je fais appel à mes souvenirs subitement j'ai l'impression qu'un dinosaure pourrait apparaître au détour de l'un d'eux. Enfin ça c'est une autre histoire. Donc il y a fort fort longtemps, je vivais à Boulogne pas loin d'un marché...
Ceux qui me connaissent aujourd'hui commencent sans doute à friser du nez en pensant que je vais encore leur parler de courses, de fraîcheur et d'étals luxuriants... Sauf que ceux qui me suivent depuis un moment savent aussi qu'à cette époque lointaine je n'avais que des rapports très très lointains avec la cuisine et que du coup moi et les courses au marché...
Ce qui m'intéressait alors ne se trouvait pas dans le marché mais en face. Il y avait là un de ces bistrots où vont ces gens qui arrivent très tôt matin pour justement remplir les étals et nous servir le long des matinées de... marché. Et chez ces gens-là, comme disait l'autre, on avait souvent le coup de fourchette généreux !
C'est en remarquant qu'il y avait là bien des choses, souvent simples mais encore plus souvent savoureuses à manger, que j'ai commencé à prendre mes habitudes chez les deux vieilles dames qui tenaient le lieu, mais je crois d'ailleurs que je vous en ai déjà parlé par ici...
Et c'est aussi comme ça que j'ai remarqué, dans un coin, le présentoir à fromage ! Si on me donne le choix entre fromage et dessert, je ne mets pas longtemps à choisir, mais il se trouve que là ce n'était pas ou mais et ! Mais donc comme je suis beaucoup, beaucoup, beaucoup... plus fromage souvent j'arrivais au dessert avec une faim toute relative, voire plus de faim du tout, alors je finissais pas avouer à celle qui me scrutait en attendant ma commande sucrée... ça s'ra juste un café.
Et depuis je dois dire que je regrette ces endroits qui me donnaient ce bonheur odorant, ces présentoirs à fromage que je ne rencontre plus guère, les choses changent depuis le temps d'avant... Du coup pour que les fromages ne disparaissent pas complètement de nos plats, enfin chez moi ils continuent à peupler largement mon frigo, je me suis dit qu'un petit voyage culinaire du côté du fromage et pour le coup des fromages de Savoie ça ne pouvait pas faire de mal !
Ma tarte au reblochon et aux courgettes
Ingrédients : 150g de reblochon AOP (si possible fermier) – 1 petite courgette (environ 200g il doit en rester environ 150g en lanières) – 30g de crème liquide entière – 4 œufs – 1càc de maïzena – 1 ou 2 tiges d'origan frais – quelques pincées de carvi en graines – 1 rouleau de pâte brisée - sel et poivre
Couvrez un moule à tarte d'environ 24cm beurré et fariné avec la pâte sablée.
Couvrez-la d'une feuille de cuisson puis remplissez-la avec des poids de cuisson (haricots secs ou billes de céramique…) ou comme moi avec de la farine.
Faites précuire le fond 10 minutes dans un four préchauffé à 180°, sortez le moule du four, retirez délicatement le papier sulfurisé et son contenant puis remettez à cuire 10 minutes.
Diluez la maïzena dans un bol avec une cuillère à soupe d'eau.
Fouettez dans un saladier les œufs, ajoutez la maïzena et la crème liquide et fouettez de nouveau. Salez légèrement, poivrez puis ajoutez l'origan et le carvi.
Taillez la courgette en fines lanières dans la longueur avec un économe puis répartissez-les sur le fond de tarte en les chiffonnant. Taillez le reblochon en copeaux, je vous conseille de le mettre quelques minutes au congélateur avant de l'attaquer et autre conseil, là, évitez l'économe sinon vous allez écraser du reblochon au lieu d'en faire des copeaux. En tout cas répartissez les copeaux dans les lanières de courgette.
Versez le contenu du saladier en remplissant bien entre les courgettes et le fromage et enfournez, toujours à 180°, pendant une trentaine de minutes.
Après chaud ou froid avec une jolie salade...
Et si vous cherchez une adresse où le présentoir à fromages vous fait de l'œil et du nez et que vous passiez par chez moi, arrêtez-vous chez l'ami Thomas Mattei qui a reprit il y a peu l'Auberge de Montainville. L'adresse est amicale, Thomas a toujours su y faire et la table est plus que réjouissante, ça aussi il sait faire ! Je vous en reparle très prochainement et en attendant si vous passez par là, voilà où la trouver sur Facebook : l'Auberge de Montainville (attention il est recommandé de réserver le week-end !)
Mais pourquoi, bon et y'a quoi d'autre comme fromage de Savoie... est-ce que je vous raconte ça...


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