C'est toujours une question que je me pose quand je dépose une de mes recettes par ici, est-ce qu'elle est trop difficile, est-ce que ma foutue tendance à mettre quelquefois trente-six ingrédients pas toujours facilement trouvables... Est-ce que tout ça ne rend pas certaines des recettes que j'espère pourtant partager, trop trop compliquées. Parce que finalement j'ai toujours eu envie de rendre la cuisine accessible à toutes et à tous...
La cuisine n'a pas toujours pris le pouvoir sur ma vie comme c'est le cas maintenant, il en fallait même de beaucoup, puisque avant, il y a maintenant fort fort longtemps, la simple cuisson d'un œuf coque me posait plus d'interrogations que la compréhension de la pensée kantienne.
Il faut dire qu'en ce temps où l'on payait dans une monnaie aujourd'hui disparue, que l'on faisait tourner les cadrans des téléphones et qu'il fallait des galettes en vinyle pour écouter nos musiques préférées... il faut dire qu'à cette époque-là je n'avais aucun livre de cuisine, aucune revue et qu'internet n'était alors qu'un projet dans la tête de ce que l'on considérait encore comme des olibrius de la communication. Du coup connaître le bon temps de cuisson d'un œuf...
Il y avait bien un sablier dans un des tiroirs de la maison mais après avoir essayé un jour de l'utiliser pour la cuisson de mes œufs et les avoir retrouvés, le sable passé, aussi durs à avaler qu'un repas sans pain je me suis dit que le sablier en question me serait plus utile pour chronométrer un marathon que pour cuire des œufs ! Du coup je suis resté longtemps longtemps avec mes interrogations face aux œufs, jusqu'un jour où une fille qui passait par là assez longtemps pour avoir faim, ne me dise, j'vais m'faire des œufs coques t'en veux ? Et que sans doute en voyant mon incrédulité devant une telle aventure elle finisse en disant, tu sais y'en a que pour trois minutes...
J'étais donc à cette époque bien loin de maîtriser quoi que ce soit en cuisine et j'aurais sans apprécié quelques petites recettes toutes simples pour me changer d'un jambon purée en sachet que j'ai longtemps pratiqué. C'est en tout cas ce que je me suis dit en voyant deux poivrons bien mûrs sur mon petit arbre à poivrons, trop petits pour finir marinés mais assez gros pour provoquer une envie irrépressible de me griller... le poivron !
Mes poivrons multicolores grillées et marinés !
Ingrédients : 6 beaux poivrons de toutes les couleurs, ou pas selon ce que vous trouvez (ils doivent être bien lourds signe que leur chair est bien épaisse) – 10cl d'huile d'olive – 1càs de vinaigre balsamique – 2 belles gousses d'ail – 2 belles tiges de basilic effeuillées - sel et poivre
Lavez vos poivrons puis étalez-les sur une plaque couverte de papier sulfurisé et enfournez-les pendant une trentaine de minutes en les retournant de temps en temps dans un four préchauffé à 220°. Pour que la peau s'enlève facilement, elle doit alors avoir noirci comme sur la photo. Sortez la plaque du four, couvrez avec un torchon et laissez refroidir.
Les poivrons seront alors complètement aplatis et la peau va s'enlever très facilement, enlevez donc la peau. Ouvrez ensuite les poivrons en deux, enlevez le pédoncule et les graines se trouvant encore à l'intérieur. Découpez-les alors en bandes.
Hachez finement l'ail et mélangez-le avec l'huile et le vinaigre, un peu de sel et de poivre.
Versez la moitié de ce mélange dans une assiette creuse puis rangez-y les poivrons et arrosez avec la deuxième moitié du mélange. Filmez l'assiette et mettez-la au frais pendant une journée.
Avant de manger les poivrons sortez-les deux bonnes heures avant et juste au dernier moment parsemez le basilic sur l'assiette. Avec des jolies tranches de pain à l'heure de l'apéritif c'est juste un bonheur mais vous pouvez aussi bien les égoutter et dans une omelette avec des œufs...
Mais pourquoi, bon et maintenant simple ou compliquée la prochaine... est-ce que je vous raconte ça...



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